L’hibiscus

Projet de Centre intergénérationnel, de partage, d’éducation à la vie.

par Carole Braéckman

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Un centre intergénérationnel qui redonne du poids à la sagesse de l’âge, qui tienne compte de l’apport de chaque génération à l’autre, dans la vie, l’amour, le partage... Qui encourage aussi tout cet amour qui a besoin de se mettre au service de l’autre....
J’en ai rêvé !
J’en ai ébauché la trame...

Un centre où cohabitent des personnes très différentes et que notre actuelle société a tendance à isoler : des enfants placés, des jeunes en rupture, des vieux et vieilles*, des adultes en besoin de ressourcement...
Des solitudes…

*C’est de façon gentiment provocatrice que j’use de ce terme « vieux/vieilles ». Notre société qui a peur de la vieillesse utilise d’autres périphrases, que je ne méconnais pas. Je veux juste réhabiliter le droit à la vieillesse (sic).


Un grand rêve porté par un grand amour se réalise toujours ! Pierre Ceylac.



Objectif : Du sens à la vie !

Redonner du sens à la vie à la fois à travers des pratiques et activités de méditation, de créativité, d’échanges, et grâce aussi aux témoignages et entraides intergénérationnels.
Aucune religion, mais une incitation à la vie spirituelle : tournée vers la gratitude, le partage, la beauté, la reliance à la nature et à l’autre.



Pour qui et pourquoi : des enfants, des jeunes, des moins jeunes, des vieux et vieilles…

La séparation entre les générations me semble en effet conduire à une perte de sens, qui retentit gravement à tous les niveaux de notre société. Les enfants, les jeunes n’ayant plus la vieillesse et la mort en ligne de mire, puisque sujets tabous dans notre société, ont beaucoup de peine à trouver des repères dans leur vie. Quant aux personnes âgées, je vous fais grâce de la fin solitaire et triste qui est le lot de beaucoup !
On mélange les âges, et la vie reprend sens d’un bout à l’autre de l’échelle des âges !

Petit conte zen :
A Ryokan parvint la nouvelle que son neveu dilapidait tous les biens familiaux avec « les femmes »… On le convainquit d’intervenir. Il fit une longue route pour rejoindre son neveu qu’il n’avait pas vu depuis longtemps. Celui-ci l’accueillit de bon coeur ; Ryokan médita toute la nuit. Au matin, prêt à repartir, il dit à son neveu : « Je suis vieux, mes mains tremblent. Peux-tu m’aider à lacer mes chaussures ? »
Le neveu s’empressa d’aider Ryokan qui ajouta :
« Merci. Tu vois, on vieillit, on s’affaiblit un peu plus chaque jour. Prends bien soin de toi. »
Ryokan n’en dit pas plus et s’en alla. Mais, dès lors, son neveu révisa sa vie.
Le rire du sacré. Jean-Claude Marol


Ce lieu de vie se rapproche des maisons SOS Villages Enfants, vous savez, ces maisons où une femme s’occupe de cinq six enfants, jouant pour eux le rôle de mère : de l’intendance à l’affection, tout y est comme une vraie vie de famille.

Sauf que je souhaite y inclure une famille élargie, comme dans l’ancien temps quand trois à quatre générations cohabitaient et qu’on mourait encore chez soi. Et que la gestion de cette maison « familiale » ne sera pas l’affaire d’une seule personne, mais d’une équipe, aux compétences diversifiées.

Et aussi la porte sera ouverte à quelques personnes en quête d’une halte réfléchie dans leur vie. Ou en besoin de partager, se ressourcer dans le don de soi. Des séjours de courte à moyenne durée seront possibles.

C’est un lieu qui peut être aussi un lieu de répit pour des personnes handicapées, comme un lieu de vacances pour elles, permettant à leurs accompagnant(e)s : famille et aides de se reposer également.

Et de plus, ce sera également un lieu où seront proposés des retraites, des sessions ponctuelles de pratiques, de réflexion, et d’orientation, ainsi que des pratiques quotidiennes ou hebdomadaires de centrage et méditation, ou d’expression corporelle et artistique. Ces dernières ouvertes à un large public dont un public de proximité, pour les séances hebdomadaires. Afin aussi de s’insérer dans le réseau local.

Maximum quinze résident(e)s permanent(e)s. Outre le personnel.
Ces résident(e)s seront « recruté(e)s » au cas par cas, par le comité de direction, et s’engageront sur une Charte et un règlement intérieur qui seront élaborés en commun : professionnel(le)s, résident(e)s et membres fondateurs/trices. Sachant que la maison fera une place (mettons 3 à 5) à des personnes du troisième voire quatrième âge. Que des chambres seront réservées à des enfants de l’Aide sociale à l’enfance (ASE) ou relevant d’accompagnements judiciaires. Et le reste à des adultes. Valides ou invalides. Pas de cas trop lourds ni physiquement, ni psychiquement. A priori pas d’accueil médicalisé, sauf si un(e) résident(e) se trouve évoluer vers ce besoin. Le tout ouvert à toutes les exceptions de la vie !

Des personnes désireuses de trouver une communauté de vie, communauté éducative pour les enfants.

Les services de l’ASE placeront là des enfants, des fratries s’il y a lieu. Les parents seront reçus et les liens avec la famille seront facilités, sauf en cas de décision de justice contraire.
Les enfants seront suivis par un(e) psychologue, au moins une fois par an, et seront entourés par tout le personnel, et plus particulièrement par un référent ou deux au sein du personnel, et aussi par les autres pensionnaires. L’ASE versera au centre un prix journée comme pour n’importe quel autre placement.

Les personnes âgées viendront là de leur plein gré, avec l’idée de servir de parentèle bienveillante à des jeunes. Et de finir leur vie, entouré(e)s de la présence de jeunes et d’adultes de coeur.

Les adultes verront les tarifs d’hébergement s’adapter à leur niveau de ressource (à travers la feuille d’impôts). Rien ne s’oppose à ce qu’ils/elles soient encore dans la vie active.

Accueil possible en moyens ou courts séjours d’une dizaine de personnes. Séjours d’une durée de deux jours, une semaine ou un mois, voire deux.
Idem le prix de séjour sera fixé en fonction des revenus.

Les périodes de stages et festivals recourront aussi à l’infrastructure locale de gites, chambres d’hôte, et hôtels.
Des enseignant(e)s pourront proposer des activités hebdomadaires ou des stages, et reverser partiellement leurs bénéfices au centre, s’ils/elles le souhaitent. Leur participation sera validée par le comité de direction.



Le lieu : un havre sain

Des chambres individuelles, y compris pour les courts et moyens séjours, une cuisine commune, une salle à manger commune, des petits salons, une bibliothèque, un grand salon, une salle de pratique (genre dojo), une salle pour les activités manuelles, une pour la musique et le théâtre, une chapelle ou un temple ouvert(e) au recueillement, et rituels de reliance et de gratitude.
Le tout accessible aux personnes en fauteuil.
Et en noble matériau pierres et bois, pensé en respect de l’environnement (HQE et BBC = bâtiments basse consommation).
Dans un cadre naturel, proche d’une forêt, loin de l’agitation des villes. Un lieu où l’air est encore pur et vivifiant. Peut-être une moyenne montagne. A suivre.



L’équipe : du personnel motivé et professionnel

Un(e) directeur/trice de maison au talent de gestion et management évident.
Un(e) cuisinier/cuisinière, gérant aussi un peu d’intendance.
Un(e) femme/ homme à tout faire pour le potager bio, les réparations, un peu d’intendance…
Un(e) animatrice/teur ou éducateur/trice des loisirs, et des pratiques.
Toutes ces personnes recrutées pour leurs qualités de coeur, seront en paix avec elles-mêmes, ayant dépassé le stade des batailles intérieures pour rayonner paix et joie autour d’elles, et imprimer au lieu une ambiance de qualité, sereine et chaleureuse. Chacune d’entre elles sera un brin polyvalente, pouvant assurer conseils et soutiens individuels, séances de méditation, etc…
Ces personnes seront logées sur place et disposeront chacune d’un espace privé.
Ce personnel s’engage à rester le temps d’élever les enfants dont il/elle est le référent.
Et sera invité à suivre régulièrement des formations ou stages ou toute autre activité lui permettant de s’ouvrir l’esprit et épanouir sa créativité et son équilibre personnel.

Sachant que la bonne marche de la maison recourra au Seva*, participation aux tâches domestiques : ménage, tâches en cuisine, potager, entretien du jardin et des communs… Ce qui outre, une économie de moyens, permet un rapport sain à la vie et… à la communauté.

*Seva est un mot emprunté au sanskrit, qui signifie partage des tâches, avec en plus une nuance altruiste. C’est un travail en conscience de servir et participer au mieux-être de la communauté.

Cela peut paraître peu, juste 4 personnes pour gérer cette maison qui pourrait avoir au quotidien quelques vingt-cinq personnes à « mettre en musique ». Mais c’est oublier que ce ne seront pas vingt cinq assisté(e)s, loin de là. Les adultes veillant sur les enfants et jeunes. Il y aura des interactions entre résidents. C’est d’ailleurs ça qui m’intéresse !



Le comité de direction

Le comité de direction sera constitué des membres fondateurs/trices (ou membres du bureau) épaulé(e)s par le personnel. Avec participation consultative ou décisionnelle des résident(e)s. (A définir).



La vie : implication et partage

Chaque résident(e) vivra sa propre vie : scolarité (dans les établissements publics du village, le collège du coin, les lycées appropriés) ou vie professionnelle. Et participera à la vie commune de la maison : seva, moments de partage, repas, pratiques méditatives, corporelles et artistiques.
Seront privilégiés, un suivi individuel par les membres de l’équipe, et des échanges interrésident(e)s…
Lesdits échanges étant facilités par toutes activités pouvant se pratiquer d’un bout à l’autre de l’échelle des âges : Yoga, méditation, chorale, fresque, lecture à haute voix, club d’échecs, réalisation d’une gazette…



Financement : autonomie et financements extérieurs

Subventions publiques ou privées. Fonds de l’Aide sociale à l’enfance. Fonds européen. Fondation d’entreprises, Fondation de France.
Participations des résident(e)s de longue durée dans la mesure de leurs moyens.
Pensions des personnes en moyen et court séjours selon leurs revenus.
Apports des stages et festivals.
Dons, legs, parrainages.

Des chantiers participatifs (faisant appel à des bénévoles) seront créés en fonction des besoins pour des tâches spécifiques : entretien du jardin, réfection d’un bâtiment, mise en peinture d’un autre…



Vision à long terme

Un centre ouvre, nous vérifions sa viabilité financière, et l’intérêt de la vie du projet, et le proposons à la déclinaison aux pouvoirs publics, et autres financeurs, de tout poids. Et implantons d’autres centres en France.



© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - 1er Mars 2011


Pour comprendre pourquoi ce projet restera, pour le moment dans les tiroirs,voir la lettre d’interruption du projet








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