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Les relations de couple non-respectueuses : extirpez-vous de la cage au fauve !
par Carole Braéckman
L’amour véritable ne fait jamais mal. Si votre partenaire est violent, sortez de la relation. Vous vous le devez.
Je connais trop de femmes qui ne se font pas respecter dans une relation amoureuse. Beaucoup trop. Ceci étant, il est des hommes également qui se font malmener. Plus qu’on ne le pense.
Alors : résolument, non ! l’amour ne doit pas faire mal !!
Que veut dire : ne pas être respecté(e). Prendre des coups est l’extrême du non-respect. Mais c’est bien avant les brutalités physiques que l’on peut parler d’irrespect, de violence.
Il existe, malheureusement, de nombreuses cruautés psychiques : dénigrement, insultes, rejet, humiliations, isolement…
Parfois, hélas, les victimes mettent un temps fou à réaliser qu’elles sont violentées. Ce ne sont généralement pas des personnes ayant une très haute opinion d’elles-mêmes, leur structure de confiance, d’amour de soi, est très fragile. Elles peuvent, par certains côtés, paraître fortes, avoir une vie avec des responsabilités, des engagements sociaux, et se laisser démolir dans leur vie amoureuse.
Dans tous les cas, je les renvoie à un principe clé de l’amour : la joie !
Bien évidemment, il peut arriver de se disputer dans un couple. C’est même, à mon avis, chose saine. Mais tout est question de proportion. Si les crises sont trop fréquentes, si vous sortez démoli(e) de ces disputes, de ces scènes, avec une sérieuse entame de votre propre estime, posez-vous des questions. Demandez à votre conscience intérieure de faire la balance : êtes-vous dans une relation amoureuse stable, avec son lot d’amertumes, de chamailleries éventuelles ? ou dans une relation difficile et majoritairement source de souffrance ? Dont il vous faut sortir pour sauver votre peau.
Le réflexe d’une personne saine qui se découvre enfermée dans la cage au lion est de déguerpir de la cage, bien sûr ! et assez vite encore !
Il est des personnes qui restent. Les raisons peuvent être multiples :
les personnes sont sidérées, et ne réalisent pas que le fauve est dangereux.
Elles n’ont pas eu de modèle d’amour sans coup.
Elles sont passionnément amoureuses.
Elles s’accrochent aux périodes de rémission, vous savez les périodes où le fauve redevient doux, câlin, une vraie lune de miel, où circulent les promesses les plus romantiques, où la contrition est de mise…
Elles peuvent aussi s’entêter, véritablement s’entêter, pour ne pas compter un nouvel échec dans leur vie sentimentale, pour ne pas donner raison à tel ou telle qui l’avait bien dit !
Ou encore elles redoutent la solitude… imaginant qu’hormis ce(tte) partenaire tyrannique, personne n’est susceptible de s’intéresser à elles.
Ce n’est pas forcément facile de sortir de ce type de relation. Il y faut une forte volonté !
Mais c’est nécessaire. Absolument !
Vous vous devez le respect à vous-même. Souffrir n’est pas au programme de votre vie. Ne l’y inscrivez pas vous- même. Vite ! jaillissez de la cage !
Vous allez plaider votre cas, avancer les circonstances atténuantes, l’enfance malheureuse, le passé destructeur de votre partenaire, vous prévaloir de la force de transformation de l’amour… Voui, voui ! je suis la première à être dotée d’une foi indestructible en la capacité de changement de tout(e) un(e) chacun(e), et… sans exception. Si… et seulement si… la personne se met en route. Les promesses ne comptent pas. Il est important de passer par une aide extérieure et professionnelle.
Un petit conte africain le pointe fort bien.
Un scorpion demande à une grenouille de lui permettre de monter sur son dos pour franchir le fleuve. « Ça ne va pas la tête ?! rétorque la grenouille. Je ne suis pas folle ! Tu vas me piquer. Et je vais couler. Pas question ! – Mais non, voyons, réfléchis, réplique le scorpion. Si tu coules, moi aussi ! je n’ai aucun intérêt ! aucun ! à te piquer ! »
L’argument est convaincant. La grenouille se laisse donc fléchir et voilà l’embarcation batracienne qui s’élance pour la traversée.
Au beau milieu du fleuve… le scorpion pique la grenouille. « Mais, mais ?… gémit la grenouille. – Je sais bien, déclare le scorpion. Désolé ! ça m’a échappé ! »
Les personnes non-respectueuses sont emprisonnées dans (et aussi empoisonnées par) leur carapace de scorpion. Ne jouez pas les secourables grenouilles ! Dans une relation affective, votre cuir est encore plus vulnérable, vous êtes fragilisé(e) par l’ouverture que vous voulez offrir à votre amour. Et prenez chaque coup de plein fouet.
Décampez de la cage !
C’est vital pour vous.
Et, de toute façon, tout aussi salutaire pour votre partenaire. Cela lui offre, en effet, une occasion de réaliser sa folie, et de changer. Car votre partenaire est lui/elle-même en grande détresse. Et a besoin qu’on la/le déleste de ses troubles.
Si vous êtes la personne violente, méprisante, harcelante, celle qui insuffle l’absence de respect, faites-vous aider ! je vous en prie. Même follement amoureux/se, vous ne vous en sortirez pas tout(e) seul(e). Je n’ai aucun exemple d’une personne qui se soit guérie, sans aide, d’une telle situation. Vous êtes malade, votre cœur est malade, votre âme en souffrance… Demandez de l’aide !
Et puis, l’humain est mouvant, plastique : je connais des couples "mixtes", où la violence fuse des deux côtés. La colère de l’un(e) avivant la colère de l’autre.
Je sais aussi la part provocatrice de certain(e)s qui semblent - horreur ! – "chercher les coups" !
Ce ne sont pas n’importe quelles personnalités qui se retrouvent au sein d’un couple destructeur. Voyez à panser vos fractures, à calmer vos ressentiments, à apaiser votre cœur afin de ne pas quitter un fauve pour un autre.
Vous êtes responsable de votre vie. Veillez à vous la faire jolie !
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – décembre 2012
Vous pouvez utilement lire d’autres textes qui vous aideront à vous extirper d’une relation douloureuse :
Se sacrifier pour le bonheur d’autrui
La rupture amoureuse, le chagrin d’amour… : Cœur brisé
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