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La vieillissure ! : Coucou n° 475 du 21 février 2022

par Carole Braéckman

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Coucou !
Voici une anecdote récente que je me suis promis de vous raconter.
A une caisse de magasin, un faux mouvement et le contenu de mon sac a littéralement explosé, déferlant, roulant, s’éparpillant autour de moi...
Je me suis moi-même répandue en excuses !
Et las, n’avait une dame fort rogue derrière moi.
J’en ai profité pour mesurer mon taux de confiance en moi : la pauvre est malgracieuse, ma maladresse n’a pas arrangé son humeur. Je ne l’ai pas retardée intentionnellement, alors je ne peux que lui envoyer un joli sourire dans une bouffée de tendresse. Pensez toujours à votre intention lorsque vous blessez quelqu’un(e)...
Mais ce n’est pas de cela dont je veux vous causer.

Tout en ramassant mes bricoles dispersées, je me faisais la réflexion que pour, un peu, j’allais attribuer ma maladresse à mon âge.
Vrai ! je me suis retenue de penser : tu vieillis, pauvre pomme !
Or ce n’est évidemment pas le seul incident maladroit de ma vie.
Mais comme je tourne autour des 65 ans, que la société tente de me faire croire qu’on est vieux/vieille dès 60 ans - avec évidemment une nuance plus que péjorative dans l’adjectif/ve ! - parfois, je pourrais glisser activement dans la vieillissure.
Entendez-moi bien : évidemment que je vieillis ! je ne le réfute pas !
Mais je suis certaine que si je ne me mets pas dans le ciboulot : ça y est ! je vieillis : je glisserai moins vite.
Je connais des personnes qui au moindre trou de mémoire, se résignent - ou s’agacent : je vieillis !
Cette résignation éteint selon moi l’acuité de l’esprit. Cet agacement également, quoique de manière différente. Les deux vous déforcent !
Pour la souplesse ou l’endurance aussi, certain(e)s abdiquent trop rapidement, ou tempêtent trop fort.
Loin de moi l’idée de passer en force. Au contraire. Toujours dans la douceur.

Faites l’essai : Résignez-vous. Pensez-vous vieux/vieille.
Comment vous sentez-vous ? est-ce que ça vous donne envie de danser ? pas vraiment, n’est-ce pas ? vos épaules tomberaient plutôt, non ?
Ou... programmez de vieillir plus tard. Et entamez un petit pas de polka de charleston ou autre.
"Si les anges volent, c’est parce qu’ils se prennent eux-mêmes à la légère" écrivait Gilbert Keith Chesterton.

J’en profite pour vous redonner la conclusion que j’ai dégotée pour un petit texte de Louise Hay, pas résignée du tout.
Conclusion que j’emprunte à Jean Latreille : "Quel que soit ton âge, tu peux toujours créer du nouveau ! Un vieux pommier ne produit pas de vieilles pommes."

Petit test : je suis remontée dans le Nord récemment.
NB : Je dis remontée mais d’un autre point de vue, je suis descendue de mes volcans, on est d’accord.
A l’aller, j’ai roulé d’une traite ou quasi. Au retour, j’ai dormi en route.
Quelle conclusion en tirer ? Je vieillis ? Ben, non, hein ! vous ne suivez pas, ma parole !! Je m’assagis, et me respecte davantage. Grand sourire.

Je vous propose de surveiller vos jugements à votre encontre...
Prenons-nous à la légère ! Vieillissons gentiment. Au rythme authentique de notre corps, pas de notre pensée !
Carole, de nouveau perchée !

Sur le même sujet : le bonheur de vieillir !
et Vieillir ? pas si vite !
Ou encore sur les visages vieillissants dont cette magnifique rencontre.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – février 2022








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