L’hibiscus

La force de la pensée

par Carole Braéckman

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"La force de la pensée", "nos pensées sont créatrices", etc. c’est souvent qu’on vous parle de la force de la pensée.
Je vous propose de vérifier cette affirmation sur de menus exemples du petit quotidien...

Vous l’avez déjà entendu dire et lu ou relu : nos pensées créent notre vie. Le conte Entrée de ville l’illustre admirablement.
Il y aurait de sérieux bémols à mettre.
Néanmoins, il est avéré – études à l’appui - que les personnes optimistes ont une meilleure santé (pour ne prendre que ce domaine-là !)...

Je vous écris donc cet article, pour examiner, si vous aviez encore un doute, la véracité de cette affirmation : vos pensées génèrent votre vie. Braquons le projecteur sur votre quotidien.

Pensées riantes, vie souriante. Pensées moroses, vie grisâtre. Pensées calamiteuses, vie désolante.
Pensées riantes, donc ! Résolument !

L’idée de ce texte m’est venue à la lecture d’un passage de La Femme d’En Haut de Claire Messud. (Ce roman est intéressant pour qui a l’impression de vivre à côté de sa vie, et que celle des autres fascine... etc. Chute un peu fracassante !)
La narratrice évoque une amie qui disait : dès lors que tu crois qu’un voyage va être long, il est interminable. Facile à tester, non ? si ce n’est déjà fait...

Un exemple personnel : je pratique - quasiment tous les matins – des exercices issus du Yoga, du Taïchi, du Shiatsu, etc. – vous les avez presque tous sur ce site... Lors de la progression de ma séance, il était toujours un moment où je me sentais lasse devant ce qui me restait encore ! à faire. Plusieurs solutions : Commencer par la fin ! si bien que les étirements fastidieux bénéficiaient de mon ardeur du début ! (sourire)
J’ai pris une autre tangente, et décidé que l’entièreté de ma séance était pur bonheur ! Et depuis, tout roule ! Et ce, depuis des années !
Réalisez-vous que c’est une pensée qui teintait ma matinée ?!

Transposez cela à de nombreuses affaires et circonstances de votre vie, et voyez si vous ne pouvez pas ainsi alléger durablement cette dernière.
Aller travailler est une servitude, puisque vous l’avez décidé et/ou si vous l’avez décidé !
Repasser est un pensum... pour certain(e)s.

Aller faire des courses pour son vieil oncle qui, de surcroît, renâcle toujours, est une horrible astreinte. Pensez différemment sur ces deux points : le temps pour cet oncle est aussi votre temps ! Il sera agréable si vous le décidez.
Et aussi, cet oncle grognon mériterait peut-être d’être regardé avec un œil d’entomologiste, dénué de tout a priori - surtout pas de jugement ! - et peut-être allez-vous fondre... Voyez l’histoire du garagiste, dont je n’aurais pourtant pas donné cher !
Pour en revenir à la charge de l’oncle malgracieux, n’oubliez pas de glisser la pensée que vous avez choisi de vous occuper de lui ! Votre morale, votre sens de la famille, votre dignité civique, tout concourt : vous ne vous voyez pas faire autrement ! C’est bien votre décision. J’imagine que la "corvée" s’estompe en tant que telle, non ?

Vous avez l’impression de toujours courir ? d’être débordé(e) ? Et si ce n’était qu’une façon de penser ? J’ai connu cela dans le temps, et j’ai maints exemples autour de moi : si nous n’y rajoutons pas l’idée que nous sommes toujours sur la brèche, la vie semble immédiatement plus paisible ! En outre, l’efficacité s’accroît ! je vous assure !

Etc. Etc.

Repassez (sic) votre vie : dénichez les corvées, et soupesez attentivement le poids de votre pensée, de votre préjugé...

Surveillez vos formulations, également. J’ai ouvert de nombreux cochonnets chez des personnes que j’accompagne.
A chaque fois que tu dis, ou t’entends penser : C’est compliqué, tu glisses un euro dans ma tirelire, s’il te plaît. Et, je vous assure que j’ai de nombreuses cagnottes dont le bedon enfle démesurément ! Le jour où je vais relever les compteurs, diling, je vais être riche ! Diling !
Tentez le coup, s’il vous plaît ! Non pour engraisser mes boîtes à sous – quoique ! - mais pour vous libérer de toutes ces énonciations auto-limitantes.
Que vous pourrez transformer par des pensées un peu plus positives, voire carrément optimistes !

Bon, je ne peux clore cet article, sans attirer votre attention, sur ses limites.
J’en connais qui, tâchant de tout contrôler dans leur vie, se rebiffent quand cela ne va pas comme il leur plairait. Pourtant, j’ai tout bien pensé !
Alors, oui, sans doute.
Encore que ! Je peux imaginer qu’un(e) bon(ne) thérapeute serait capable de capter quelques croyances réductrices en vous écoutant finement. Nous en avons engrangé tellement !
Encore que, surtout, ce serait ne pas tenir compte de la vie ! Du libre-arbitre d’autrui, par exemple, pour ne prendre que lui !
Vous ne pourrez pas asservir la vie. En tout cas, moi, jusqu’alors ! je n’y suis pas parvenue ! (sourire). Elle est trop fantasque pour moi !
La seule chose qui soit en notre pouvoir, c’est de prendre ce qu’elle nous offre avec un cœur content et sans jugement.
Nulle autre conclusion ne me semble plus appropriée que celle du conte Chance malchance.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – octobre 15


Cet article complète, et est complété, par cet autre Faire taire le mental mais aussi par toute la rubrique Lâcher prise dans laquelle il s’insère.
Un récit illustre admirablement l’affaire : le wagon frigorifique








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