"Il faut !" + L’école buissonnière du bus : Coucou n° 272 du 28 mai 2014
par Carole Braéckman
Ah les "il faut" !
Dès lors qu’il faut... plus de ressort ! Chaque "il faut" est terriblement démotivateur !
Bannissez "il faut" de votre vocabulaire ! vous m’en direz des nouvelles !
Bonjour vous !
Un échange de textos avec l’une d’entre vous.
Sur le premier, elle me déclare : J’ai bien compris que tu as raison, je laisse tes paroles faire leur chemin, et le calme revient peu à peu...
Je réponds : Bravo - évidemment, quoi d’autre ?!
Elle réagit, et là, j’hallucine : Bravo de quoi ? bravo pour quoi ?
- Tu m’as écrit :
"J’ai bien compris que tu as raison, je laisse tes paroles faire leur chemin, et le calme revient peu à peu."
Alors je te félicite !
- Oh, oui, mais maintenant, il me faut mettre en pratique !
Et voilà, patatras ! le mot qui déforce ! qui anéantit toute velléité de changement : il faut !
Je ne sais combien notre planète compte de vieux/vieilles enfants rebelles, toujours est-il que, en grande majorité, nous nous liquéfions sur un simple "il faut". Plus aucune force, plus d’envie, grande lassitude...
Certain(e)s arrivent à marcher au commandement, en serrant les dents... un temps. En général, un jour, ça craque !
D’autres s’administrent des "il faut" à n’en plus finir, et, bien sûr, se culpabilisent de ne pas être à la hauteur... et se fouettent encore davantage...
Et enfin, il en est une palanquée, dont je fais partie, à qui un minuscule "il faut" fait perdre toute consistance, toute lucidité, toute énergie...
Je vous conseille d’éviter donc.
Suggérez-vous avec gentillesse : Aujourd’hui, ma petite chérie/mon petit chéri, si tu voulais, tu pourrais...
Vous allez voir que ça fonctionne bien mieux !
Vous me direz ?
L’autre jour, mon bus de campagne a inopinément bifurqué, quittant le trajet habituel ! Un peu d’agitation de la part des habitué(e)s. Un peu d’inquiétude, un poil d’agacement, et quelques ravissements ! Nous avons sillonné de minuscules routes chatoyantes de l’exubérance du printemps ! traversé des villages par où je n’étais personnellement jamais passée ! Pour moi, c’était fête ! et fête impromptue ! J’aurais volontiers tapé des talons sur le rebord de mon siège, comme une gamine réjouie !
Et vous, comment prenez-vous les détournements de trajets ?
Je vous souhaite une savoureuse fin de semaine ! A bientôt !
Carole.
© Carole Braéckman - www.lhibiscus.fr - mai 2014
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