L’hibiscus

Épaminondas (Clap deuxième !) : Coucou n° 367 du 24 novembre 2016

par Carole Braéckman

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Nous avons le choix de ne pas traîner trop longtemps dans nos souffrances, mais serrer les dents ou pardonner trop vite et faire comme si... n’est pas une solution très saine. Acceptons d’abord d’être en souffrance, en colère... etc...

Coucou vous !
M’est revenue une autre façon d’être un peu cloche, façon Épaminondas.
Je connais de très nombreuses personnes, très ! nombreuses, qui vont trop vite après un coup dur.
Je suis sûre que vous allez vous reconnaître !

En cas de malheur, de rupture, d’infortune, de déloyauté... ou même juste petit croche-pied de la vie... comme vous êtes une belle âme, vous n’oubliez pas de comprendre l’autre, et pour peu que vous manquiez (un peu) de confiance en vous, vous minimisez l’impact. Vous tâchez - parce qu’on vous l’a seriné, et moi la première ! - de ne pas juger votre partenaire.
Et avancez courageusement. Parfois en serrant les dents.
Or, c’est vraiment dommage.

Car vous êtes juste en train d’enfouir très profondément un chagrin, une colère, un ressentiment... sous prétexte de faire bonne figure, d’être compréhensif/ve...
Prenez donc le temps de pleurer de tempêter d’être de mauvaise humeur de grincher d’être injuste... etc...
Ne classez pas trop vite l’affaire !
Oui, vous avez décidé d’être une bonne personne - et vous l’êtes plus que probablement ! Mais, pour un temps, considérez votre propre traumatisme et acceptez un peu de mauvaise foi, râlez, boudez, jouez votre petit Calimero. Prenez le temps d’être un(e) enfant blessé(e), parfaitement égocentrique.
Bon, ne vous enferrez pas, bien sûr, dans le rôle, n’attendez pas que d’autres vous fassent dérailler : après avoir gémi tout votre soûl, allez fouiller dans votre passé afin de découvrir, de cibler les blessures réveillées par le traumatisme du jour. Crevez les vieilles poches, exhumez les fatras pourris afin d’assainir l’ensemble... Que plus jamais, ne se reproduise ce qui vous a fait souffrir, là tout de suite.
Ne ratez pas l’occasion, sinon vous allez consolider vos vilains empilages émotionnels précédents, créer éventuellement des concrétions nouvelles, et cela ne convient "ni à votre teint, ni à votre âme" - (Je pique l’expression à Gisèle Casadesus dans Cent ans, c’est passé si vite...

Alors, d’accord ? vous prenez le temps de vivre "votre échec", d’abord comme un échec, avant de le regarder comme ce qu’il est : une expérience qui vous amende !

Je souris car je suis persuadée que ce message va m’attirer un abondant retour ! "Tu tombes à pic !"
Ben, oui hein !? Nous voulons tellement être compatissant(e) aux autres ! Je vous rappelle que compassion bien ordonnée...
J’en entends d’autres rechigner : Mais ça n’a pas de bon sens, Carole ! tu es en pleine contradiction ! faut être gentil(le) ou pas ?
Ben, ne laissez pas, comme Épaminondas, le beurre vous dégouliner sur la figure...
Soyez toujours au plus près de vous !

Avec affection !
Carole.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – novembre 2016








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