Deux petites choses à savoir à propos des personnes mourantes
par Carole Braéckman
L’amertume de se sentir rejeté(e) au moment de la mort d’un(e) proche n’est pas rare.
Gommons ce sentiment qui, la plupart du temps, est erronné.
Il est deux vérités libératrices qu’il est bon de connaître à propos des personnes en fin de vie.
Pour les avoir moult fois répétées, et avoir fait mouche à chaque coup, je me dois de les ébruiter encore plus largement...
Une personne en partance attend très souvent d’être seule pour mourir.
Comme si le chagrin des proches étaient un poids, une entrave.
Je connais de nombreuses personnes qui ont le mythe de la mort entre les bras d’un(e) aimé(e). Détrompez-vous. Il est sans doute plus facile de partir seul(e).
Donc pas de remords si vous vous êtes justement absenté(e) au moment crucial. Sans doute, votre chéri(e) attendait votre éclipse. Gérer votre douleur, vos émotions, en plus, de ses propres interrogations, démêlés avec la vie/la mort, ce doit être trop !
Demandez autour de vous. Vous verrez.
Un(e) mourant(e) qui ne veut pas vous voir avant sa mort est le plus souvent en paix avec vous.
Il/elle se concentre à dénouer des attachements plus tourmentés, se focalise sur des liens plus compliqués.
Alors, à moins d’un épouvantable conflit antérieur entre vous (cf bas de page), ne vous sentez surtout pas rejeté(e) si la personne refuse vos visites. Au contraire.
Faites-lui savoir que vous pensez à elle, que vous l’aimez, et cela lui donnera des forces pour dépatouiller ses derniers désarrois.
Voilà. A ébruiter autour de vous, afin d’alléger le plus de personnes possibles.
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - octobre 15
PS : Il y aurait beaucoup à écrire sur les sentiments mêlés ressentis au moment d’un deuil. Je le ferai sans doute un jour.
En attendant, sachez que la culpabilité, trop souvent au rendez-vous, n’est pas à cultiver. Probablement, vous auriez aimé faire plus pour la personne, être plus proche, voire être réconcilié(e)s. Vous avez fait du mieux que vous pouviez, et n’oubliez pas que, de son côté, la personne a eu sa part de responsabilité, et qu’on ne peut aider quelqu’un(e) qui ne le souhaite pas... Et aussi, qu’il est illusoire de sacrifier sa vie pour le bonheur d’autrui...
En revanche, peut-être voudriez-vous cheminer, si vous étiez en franche rupture, sur ce pardon impossible à envisager pour vous... et la fracture qu’il génère en vous. Un article peut vous y aider : Le pardon impossible, mais aussi tout mon livre (Renoncer à) Pardonner : Chemin de libération.
Il me faudrait parler de la colère aussi : colère de cette culpabilité... Colère de n’avoir pas réussi à être en paix ... Colère de se sentir rejeté(e), abandonné(e)... etc.
Il y aurait tant à dire ! Un jour, sans doute...
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