Être charitable et compréhensif/ve envers autrui, c’est évidemment épatant ! pour autant, n’oubliez pas de prendre soin de vous, d’abord !
Il est des personnes qui ont tant appris la gentillesse qu’elles sont toujours prêtes à dénicher des excuses aux autres ! Alors, c’est parfait de voir à quel endroit de la papatte votre interlocuteur/trice peut bien avoir mal ! C’est entrer en compassion avec autrui, c’est lui pardonner, c’est refuser de le juger... parfait, vous dis-je !
Néanmoins....
n’allons pas trop vite ! Avant d’excuser quelqu’un(e) au nom de son enfance blessée par exemple, prenez soin de vous, et consolez-vous, prenez soin de votre propre traumatisme !
Prenons l’exemple des enfants vis à vis de leurs parents. Une femme qui a souffert d’une mère immature, va plus que probablement trouver dans l’enfance de cette dernière des raisons à son comportement impossible. Oui, les mauvaises mères ont toujours été d’abord des enfants malheureuses... pas l’ombre d’un doute.
Cependant, il serait dommage – et dommageable ! - de conclure qu’il faut avancer et fermer les yeux sur les insuffisances de cette mère, sous prétexte que, la pauvre, ne l’a pas eu drôle dans son enfance. Ce serait oublier la blessure de sa fille. Or, cette fille a grand grand besoin d’être réconfortée ! bercée ! apaisée !
Après, et seulement après, il sera toujours temps de se pencher sur les malheurs de la mère. De les comprendre, de les pardonner... De la cajoler à son tour...
Très souvent, les personnes compatissantes vont trop vite, et sautent l’étape de leur propre douleur au profit du passé calamiteux de leur protagoniste...
Ça n’est pas juste ! Pas équitable du tout ! Vous laissez une personne en douleur sur le carreau ! Vous. Pas juste !
Et... pas prudent, car alors, cette douleur enfouie au fond de votre cœur compatissant peut y créer de sourds remous, que vous serez tout ébaubi(e) de voir resurgir un jour de distraction, et fort mal à propos !
Je vous rappelle que vous devez toujours commencer par vous-même : vous êtes la personne la mieux à même de prendre soin de vous, de sentir si la blessure est cicatrisée ou si elle gratte encore... Alors, n’allez pas trop vite !
N’hésitez d’ailleurs pas, à la moindre alerte, à reprendre l’enfant blessé(e) que vous êtes, dans vos bras pour un poupougniage en grande tendresse et compassion !
... Et vous verrez alors que la compassion que vous éprouvez pour autrui est plus, comment dire ? chaleureuse, authentique...
Oui, compassion bien ordonnée commence par soi-même. Résolument !
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - août 15
Un article ’Épaminondas insiste sur le fait de ne pas passer trop vite, de prendre le soin de se vérifier soi-même avant de pardonner.
Mon livre Élevons-nous : de l’enfance aborde ces "mauvaises transmissions" de parent blessé(e) à enfant... hum, avec beaucoup de bienveillance...
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