La vie nous pousse à grandir, à avancer...
Tous les évènements de notre vie, joyeux ou douloureux, nous poussent à évoluer vers plus d’authenticité, plus de présence.
Attendrez-vous que la vie vous bouscule, ou allez-vous devancer et accueillir sereinement ses multiples propositions ?
Quand vous n’êtes pas juste, tant que vous n’êtes pas juste, la vie vous sollicite vers plus de véracité.
Pas de blâme, nous en sommes tous et toutes là !
Ce qu’on ne veut pas savoir de soi-même finit par arriver de l’extérieur comme un destin dit Carl Gustav Jung.
Comme vous le savez, bien souvent, lorsque nous ne prenons pas conscience, nous-mêmes, du désordre de notre vie, cette dernière va se charger de nous orienter vers plus de justesse, par des dénouements variés, qui nous poussent à évoluer vers plus de vérité à nous-mêmes ! et plus de joie !
C’est quoi ces « dénouements » ? Ils peuvent être de plusieurs sortes.
Certains plus joyeux, comme la naissance d’un enfant, la rencontre d’une âme sœur, d’autres franchement cataclysmiques, comme des maladies, des séparations, ou des deuils…
Tous, cependant, nous donnent une opportunité d’avancer. Quand on a atteint un certain âge, on le sait !
J’ai entendu, il y a peu, une femme remercier son mari de l’avoir quittée, trente ans auparavant ! « Sur le coup, quelle souffrance ! mais après, une vraie délivrance ! et je me rends bien compte que son départ m’a permis d’avancer ! Jamais, je n’aurais pris ma route, sans ce coup de tonnerre dans mon ciel !... »
Moi-même qui ai vécu deux deuils de personnes très très chères, dont celui, inadmissible de ma jeune sœur, je dois dire que je suis indéniablement différente depuis. Assurément plus vivante !
C’est un paradoxe que beaucoup ont vérifié : à travers deuils et maladies, séparations, et trahisons… c’est la vie qui nous attend !! qui nous guette, pleine de bienveillance.
L’arrivée d’un enfant peut être éminemment bouleversante. J’en ai moi-même fait les frais, qui me suis trouvée dans un majestueux baby blues, à la naissance de mon fils. Un enfant, en principe, ça vous recadre sur l’essentiel. Les priorités s’organisent ou se réorganisent. Des hiérarchies s’imposent d’elles-mêmes !
C’est un tel chambardement. On touche au mystère de la vie, et même si on fait semblant de ne pas s’en rendre compte, même si on a l’impression de passer au travers, il n’en est rien ! On est quand même secoué(e) au niveau de l’âme.
Moi, qui ne croyais en rien, qui étais "une femme forte", une de ces cadres hyperactives, que rien n’ébranle… j’ai quand même mis un an et demi, deux ans, à m’en remettre de cette météorite dans ma vie ! Et à partir de là, tout s’est enchaîné : séparation d’avec le père, recherche d’une voie de traverse, qui m’a menée à suivre une école, puis à en chercher une autre, me conduisant tout naturellement vers une bascule de ma vie professionnelle également ! En moins de dix ans, galipette complète !! D’athée, je suis même devenue croyante ! De militante colérique, j’ai muté en prêcheuse d’amour ! A n’y pas croire !! et pourtant !
Bon, la toute dernière chiquenaude, m’a été servie par la mort de ma sœur, c’est vrai ! Sinon, je serais peut-être encore en train de tergiverser… allez savoir !
Beaucoup d’entre vous savent très bien qu’une pareille métamorphose les « menacent » ! J’emploie sciemment le verbe « menacer », car ce qui vous retient de vous lancer dans le flux, c’est bien la peur !! Mon souhait, ma prière, ma supplique, c’est que vous saisissiez cette occasion pour changer, là maintenant, immédiatement ! car ce qui vous attend, c’est votre vie, la vraie, la joyeuse, l’enthousiaste !! Faites fi de vos peurs ! qui vous mènent, ou plutôt vous arrêtent, dans l’impasse où vous êtes engagé(e). Contournez-les, piétinez-les, venez !!
N’attendez pas passivement que la vie soit tentée de se saisir de vous, pour vous malmener un brin, afin que vous réagissiez !
Mais elle peut aussi vous présenter avec douceur, une opportunité d’évoluer : une rencontre. Une rencontre sacrée avec une personne qui va éclairer votre ciel : une âme sœur, amoureuse ou amicale, un(e) guide…
Ne ratez pas ces rencontres. Ouvrez-vous à leur tendresse, à leur éclairage, pour gagner en vie. Par contre, n’attendez pas leur arrivée pour avancer. Combien de personnes (souvent des femmes) qui espèrent leur prince/ leur reine. Et se disent que tout ira mieux quand il/elle sera là.
Parfois, c’est toute une vie passée dans l’espoir, l’atermoiement, une vie en suspension, une vie pour rien !
N’attendez rien… Pour ma part, je vous souhaite de tout cœur une rencontre. Et si elle ne vient pas, c’est qu’il se passera autre chose dans votre vie pour vous ouvrir le cœur !
Il est parfois des rencontres dont on se passerait bien, pourtant. Ce sont celles avec des petits maîtres. [Maîtresse ayant une connotation qui peut perturber le sens de mon propos, je n’utilise pas le féminin. Et pourtant, des petits maîtres au féminin, nous en connaissons ! spa ?]]
Les petits maîtres n’ont rien de sage, bien au contraire ! ce sont même parfois de fieffé(e)s abruti(e)s… Pas forcément de méchantes gens, ce peut aussi être des personnes comme vous et moi, avec toute leur bonne volonté, mais que, pour une raison ou une autre, vous contrariez, vous embarrassez, et qui se transforment, du coup, en empêcheurs de ronronner doucettement…
Mais alors ! qu’est-ce qu’ils/elles vous font grandir !! parfois, bien plus que de vrais maîtres !!
Ils/elles s‘interposent dans vos projets, vous contrarient, vous cherchent des noises, s’insurgent contre vous, vont parfois jusqu’à vous maltraiter, vous rudoyer, vous saper votre vitalité, vous tourmenter… Mais qu’est-ce qu’ils/elles vous font grandir !!
Certain(e)s d’entre vous vont jusqu’à craquer, à tomber malade, à sombrer en dépression, mais qu’est-ce que vous grandissez !
Peut-être, je vous l’accorde, que ce n’est pas appréciable tout de suite.
Peut-être aurez-vous besoin de quelque temps pour vous en rendre compte, comme la dame dont je parlais plus haut à qui il a fallu trente ans pour s’apercevoir que son mari, qui l’avait trompée, grugée, lui avait finalement servi un magnifique cadeau ! Mais vous verrez que vos tourmenteurs d’hier, un jour, vous aurez, vous aussi, le fol élan de les remercier ! Parce que, grâce à leur acharnement, grâce à leur méchanceté, vous avez été conduit(e) à bouger, et ne vous en portez, au final, que mieux !! Merci à eux !
C’est à se demander, si, décidément, à un autre niveau, celui de l’âme, il n’y aurait pas un choix délibéré de malmener une relation, pour qu’éclate un regain de vitalité : « Tu ne trouves pas que ça ronronne un peu ? ce n’est pas très vivant tout ça, un peu trop amidonné, pas très joyeux ! et si on donnait un coup de pied, dans ce trop lisse arrangement ? C’est qui qui s’y colle ? C’est toi qui fais le/la méchant(e) ? Bon, on y va ?! C’est parti !!! »
Remerciez donc votre petit maître. En plus, c’est lui/elle qui a dû composer avec le rôle du méchant !
Vous savez bien quelquefois, dans des relations de couple en particulier, comme l’un(e) des deux - ou les deux ! - sait devenir odieux/odieuse ! Le prince charmant qui se transforme en crapaud hideux, la fragile princesse qui éructe comme une chiffonnière !
La maladie aussi sonne souvent le réveil ! Je connais des personnes (plein de personnes, à vrai dire !) qui prennent soudain conscience qu’elles sont en vie, alors que la mort commence à sonner le glas, au loin ! C’est comme un sursaut !
J’ai récemment accompagné une dame, de la trempe des hyperactives fonceuses, qui a brutalement réalisé qu’elle était vivante ! et… en train de rater sa vie ! Elle a décéléré, par la force des choses, certes, mais pas seulement ! Cette femme a, bien évidemment, remis des priorités dans sa vie. Elle a mis en œuvre une passion, qu’elle avait jusque là ajournée. Depuis, ses enfants se sont épanouis, ils viennent de rencontrer une maman, et une maman dilatée de vie ! , là où il n’y avait qu’un courant d’air… Elle jure qu’elle prendra désormais le temps. Maintenant que la maladie s’éloigne. Mais déjà, je l’ai surprise, et lui en ai fait la remarque, à oublier sa belle vigilance pour repartir sur des chapeaux de roue de l’oubli à soi-même… On est vite repris(e) par les vieilles fuites !...
La mort est, sans doute, la plus cruelle des manières, la plus définitive, en tout cas, de bousculer une vie ! Combien d’entre nous ont enfin compris, après la mort d’un(e) proche, d’un(e) aimé(e), que la vie ne pouvait pas être ce tissu d’artifices, derrière lesquels on ne respire pas à plein poumons, on vit petit(e), on vivote rétréci(e)…
La mort peut changer la vie. Même lorsqu’elle est douce et attendue, la mort d’une vieille personne, par exemple…
Quand ma grand-mère est morte, très âgée, je m’y attendais, je lui avais dit au-revoir, je n’étais même pas vraiment triste. En tout cas, pas de son départ. Elle nous y avait en quelque sorte préparé(e)s, perdant doucement pied, entre confusion et hallucinations… J’étais juste peinée qu’elle n’ait pas été plus heureuse en amour, qu’elle ait souffert d’avoir perdu son mari chéri. Qu’elle a, elle-même mis dehors pour ses infidélités… Elle m’a un jour dit « J’aurais mieux fait de m’acheter des dessous affriolants pour affoler mon mari ! ». Rire… et dépit ! J’ai réalisé à ces paroles combien la vie est courte ! La mort de ma grand-mère tant aimée, le bilan, entre humour et tristesse, de sa vie, m’ont incité à choisir la vie, à ne pas renoncer à moi, à être ! Quelle bascule !
Et je ne vous parle pas des morts brutales, inattendues, révoltantes…
Passés, les effondrements, les ruades, ce qui vient, le plus souvent, mais las, pas toujours, c’est une capacité nouvelle à respirer la vie, à la vibrer…
Il est, en effet, deux attitudes majeures, face à ces dénouements : on les rejette avec l’énergie du désespoir, ou/puis on les embrasse éperdument, pour voir de quels cadeaux ils sont porteurs. Car là où nous vivons peut-être des épreuves, il est possible de voir des perches tendues pour avancer vers plus d’authenticité… plus de vie.
Alors, je ne peux que vous inviter à devancer la mort, les accidents de la vie, à tenter d’ores et déjà, de dénouer artisanalement, de vos petites mimines, tout ce qui peut être dénoué, afin d’avancer, avec le maximum de douceur, vers votre vie vraie, sans mascarade, sans faux-semblants, sans fard… votre vie vraie, votre vie gaie…
Comment ? me direz-vous…
Suivez tous les petits frottements, tous les raclements, toutes les petites renonciations, toutes les petites hontes que vous avez… et prenez votre courage à deux mains : remédiez à toutes ces fausses notes, réparez ce qui peut être réparé, changez ce qui mérite de l’être, bifurquez là où vous sentez qu’il est juste de le faire…
Cela demande du temps, parfois, de la persévérance, de l’opiniâtreté, de la vigilance, il y a des moments faciles, et… comme des rechutes, mais si vous avez fait ce choix-là, sûr, votre vie va changer ! Courage ! confiance ! Vous devenez acteur, actrice de votre propre vie ! et c’est merveille !
©Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr - novembre 09
Je vous raconte le bouleversement de la mort de ma grand-mère en vidéo.
La vie n’est pas linéaire, nous faisons facilement, un pas en avant, trois pas en arrière... Les rechutes, disais-je ! mais globalement, nous avançons !
Sur le sujet des petits maîtres, lisez également ce doudou sur les "méchant(e)s" de notre vie...
Tout mon livre Vivre votre vraie vie est une invitation à devancer les secousses, pour aller de nous-mêmes vers notre vrai moi ! notre vraie joie !
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