Le courage des oiseaux : Coucou n°477 du 25 mars 2022
par Carole Braéckman
Comment ne pas se laisser engloutir par les infos désastreuses.
Comment résister et introduire (ou garder) beauté et bonheur, malgré tout.
Notez bien que se laisser accabler n’aide pas le monde à changer...
Coucou vous !
En ce moment, il serait bon de se garer des infos.
Je vous rappelle que nous ne sommes pas obligé(e)s d’avaler des infos en continu. Il est vital de repérer les boutons off.
Si encore, notre indignation, notre épouvante, notre accablement étaient d’une quelconque utilité pour les populations concernées par la guerre. Mais il n’en est rien.
Par contre, notre indignation, notre épouvante, notre accablement provoque en nous, et de ce fait, dans notre entourage, un sacré collapsus. Est-ce bien de cela dont nous avons envie de nourrir notre monde ?
Soyez attentif/ve aux personnes sensibles de votre entourage - les enfants en particulier. Peut-être les trouvez-vous abattues ou au contraire irritables. Soyez indulgent(e) : il est vraiment ardu d’ajuster nos cordes sensibles.
Savoir garder la bonne distance est un art subtil que, personnellement, je ne maîtrise pas encore parfaitement...
Bon, je vous propose trois biais pour émerger - outre le toujours pertinent Fais la paix en toi.
* Le premier biais consiste à envoyer de la lumière vers l’Europe de l’Est.
Oui, uniformément vers l’Europe de l’Est. Je vous rappelle que Soeur Emmanuelle disait qu’elle ne luttait pas contre la guerre, mais priait pour la Paix. Cela me semble important.
Nul besoin d’être croyant(e) en quoi que ce soit pour transmettre de la lumière. Bien sûr, si vous l’êtes, ben, vos prières sont bienvenues. Vous ne m’avez sans doute pas attendue, d’ailleurs (sourire).
Mais sinon, vous pouvez allumer des bougies, visualiser des faisceaux de lumière inondant les zones fragiles, les personnes en détresse...
Vous me trouvez sans doute exagérément optimiste à m’imaginer que nos loupiotes peuvent faire basculer ce monde de folie. Mais pourquoi nos intentions ne parviendraient-elles pas à bon port ? Rappelez- vous les méditations pour la paix des districts. Du reste, si nous, nous percevons à notre insu les remous du monde, pourquoi ledit monde ne capterait-il pas les ondes de bienveillance à lui destinées ?
Et puis, dans le doute, pourquoi ne pas tenter ? Après tout, instiller l’espoir dans votre esprit, c’est peut-être mieux que de vous laisser écraser par un sentiment d’impuissance. Être émetteur/trice plutôt que récepteur/trice anéanti(e). Vous ne croyez pas ?
* Le deuxième biais réside dans le réenchantement le monde.
Ou plus exactement, à dénicher ou se remémorer ses enchantements. Parce que ceux-ci persistent au milieu de n’importe quelle tourmente.
Je laisse la parole à François Sarano, océanographe : "Il faut faire attention à chacune des journées que nous vivons. Le matin, lorsque je me lève, je dis "Bonjour !". Je prête attention à la mésange charbonnière, aux pinsons, etc. [...] Prêter attention, c’est se rendre riche de ce qui nous entoure. Il ne faut pas s’en priver."
Repérons la beauté, ne la quittons pas des yeux ! Voire créons nous-mêmes la beauté, acceptons de laisser s’exprimer notre fibre artistique (sourire)
* Pour le troisième biais, qui participe à sa manière du réenchantement, il convient de se laisser surprendre ou bousculer.
A vous de découvrir les champs qui pourraient vous enthousiasmer.
Peut-être vous plonger dans des manières autres de pratiquer ce dont vous avez l’habitude : introduire la permaculture dans votre jardin, explorer une autre technique de peinture, vous initier à la cuisine indienne...
Ou vous ouvrir l’esprit sur des propositions audacieuses d’organisations sociales différentes - sur les ZAD, par exemple, mais aussi ailleurs. Notre monde en fourmille !
Personnellement, je viens de découvrir Vinciane Despret, une philosophe, tout à fait ravigotante... et drôle ! de surcroît.
Je l’ai rencontrée au travers d’une fiction Autobiographie d’un poulpe, et depuis, je lis et écoute tout ce que je peux d’elle. Dont la merveilleuse émission Une journée particulière de Zoé Varier sur France Inter. Pour vous mettre en appétit, voici les titres de quelques uns de ses ouvrages : Habiter en oiseau ou Quand le loup habitera avec l’agneau...
Elle a l’art de penser hors des sentiers battus. De questionner les éthologues sur leur conception du monde animal, de proférer des idées qui semblaient incongrues il y a encore peu : les oiseaux connaissent l’espoir, en est un exemple. Ou Les idées cherchent des têtes pour y faire leur nid et se développer... Elle nous révèle le rire des rats, la contestation des fourmis : A bas, la reine !
Et je file de la vie des animaux, de leur présence au monde, à celle des plantes et des arbres...
En fait, je suis en train de découvrir que le monde des scientifiques - enfin, une partie, soyons plus juste - est en train de valider ce que chaque enfant sait, ce que chaque âme pure n’a pas oublié : les animaux sont loin d’être bêtes et les végétaux insensibles !
Trois perles pour cheminer :
Participons au cosmos par tous nos pores.
Les animaux aiment la beauté...
La nature que nous traversons est aussi une nature qui nous traverse. Cette dernière expression serait de Jean-Philippe Pierron.
Je vous dédicace mes jubilations !
Je vous rappelle comment déployer vos talents ! Si tant est que vous ayez oublié (sourire). Votre participation me semble en effet requise !
Oui, nous pouvons aussi émettre vers le monde ! Résolument !
Ce matin, à ma fenêtre, profond regard d’amour échangé avec un jeune pinson.
Carole.
Deux autres textes pour démontrer notre perméabilité au monde, même à distance...
Séisme et reliance
Aujourd’hui était une journée pleine d’amour
© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – mars 2022
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