L’hibiscus

Distractions + Une invitation à rejoindre la tranquilité du monde... : Coucou n° 489 du 8 mars 2023

par Carole Braéckman

Version imprimable de cet article Version imprimable     envoyer l'article par mail Envoyer par mail

Bonjour vous,
coucou toi !

Je réalise que j’oublie de plus en plus souvent de régler ! mon taxi, mon bourriol (sorte de galette du coin), l’épicier...
Il suffit que j’ai un rapport cordial avec la commerçante/le prestataire, et je partirais volontiers sans payer. Ouille !
J’y vois deux points : j’ai la mémoire qui flanche... et je suis de plus en plus détachée du monde matériel !
J’imagine que cela doit être ça vieillir : on retrouve nos capacités d’émerveillement, et notre insouciance !
Bon, si je termine en prison, inutile de m’apporter des oranges ! je préfère les pommes !

Je viens de lire un roman de Claudie Hunzinger : La Survivance que j’ai vraiment dégusté. Une vie en pleine nature, émerveillée et lucide...
Je vous en copie un passage, comme un biais pour échapper à l’angoisse :
"Pourquoi, tu ne souffres pas, toi, de ce sentiment d’être un condamné à mort ? Pourquoi, la mort, toi, tu ne la vois pas, Jenny ?
Mais si, comme toi.
Je ne suis pas arrivée à lui expliquer qu’il m’arrivait également d’être prise de terreur, la nuit surtout, la nuit seulement. Alors, je me dis écoute, regarde, sens, et je me tourne du côté des choses, les familières, et je les vois qui luisent dans la pénombre, je vois le plancher, ce que j’y ai laissé traîner, un bol, mon petit tas de vêtements, une pomme, ils sont d’un calme, d’une indifférence ! Et ça me sauve, ça me fait sortir de mon sac psychique, ce sac anxieux de nomade sans feu ni lieu, et rejoindre la tranquillité du monde.
"
Un retour à l’ici et maintenant, me direz-vous ? Oui, mais aussi à la tranquillité des choses.
Personnellement, je me relie à la placidité des hêtres, la présence impavide des roches, et entre en connexion avec le calme des vaches...

Cela me fait penser à ce si beau poème que je vous ai offert il y a quelques années :
La réponse fournie par un vieil amérindien, David Russell Wagoner, à la question : Que dois-je faire si je suis perdu dans la forêt ?
Reste tranquille. Les arbres devant toi et les buissons à tes côtés ne sont pas perdus.


Aujourd’hui, ici, c’est grande pluie, youpi !
Les arbres frissonnent et s’ébrouent...

N’oublions jamais de nous émerveiller.
Je me demande d’ailleurs si le monde ne tient pas debout grâce à nos enchantements !
Carole.


© Carole Braéckman – www.lhibiscus.fr – mars 2023








(Renoncer à) Pardonner
Chemin de libération


Pardonnez ou non ! mais délivrez vous de ces poids qui vous entravent !
Un livre de consolation. Pour vous...

 

(Renoncer à) Pardonner
Chemin de libération


Pardonnez ou non ! mais délivrez vous de ces poids qui vous entravent !
Un livre de consolation. Pour vous...